mardi 24 décembre 2013

"La maison du scorpion" de Nancy Farmer


Avant ma lecture.

Quel drôle de titre! De quoi peut-on bien parler dans ce livre...? Regardons les couvertures! Elle est assez sobre comme souvent chez l'Ecole des loisirs, un simple demi-scorpion sur un fond rouge-orangé. Quant à la quatrième de couverture, après sa lecture, elle ne suscite pas beaucoup mon envie de lire ce livre... J'ai en effet compris qu'il s'agissait de science-fiction, ce qui n'est généralement pas ma tasse de thé! Enfin, laissons-lui une chance à ce livre!

NB : Sur la quatrième de couverture, la signification d’un mot m’échappe : « décérèbre ». Dans le dictionnaire, j’ai trouvé que cela signifait « enlever un cerveau ».
Petite remarque, j’espère qu’il ne faudra pas regarder dans le dictionnaire à toutes les pages, il n’y a rien de plus ennuyeux ! De plus, cela découragerait les plus jeunes… Et même moi !


L’auteur :

Nancy Farmer, qui est-ce ? Elle est née en Amérique, en 1941. Elle a étudié la chimie et l’entomologie (partie de la zoologie qui traite des insectes) à l’Université de Californie à Berkeley. Elle a travaillé longtemps en Afrique et Inde ; y aurait-elle puisé son inspiration … ? Elle a écrit plusieurs romans et albums pour la jeunesse. De plus, elle a gagné pour la littérature de jeunesse, en 2002, le National Book Award (l’une des distinctions littéraires les plus prestigieuses des Etats-Unis) pour La maison du scorpion.
Sitographie :

-         http://www.ricochet-jeunes.org/auteurs/recherche/3200-nancy-farmer (consulté le 24 décembre 2013).
-         http://www.babelio.com/auteur/Nancy-Farmer/49541 (consulté le 24 décembre 2013).
-         http://fr.wikipedia.org/wiki/Nancy_Farmer (consulté le 24 décembre 2013).




La dédicace :

Dans sa dédicace, Nancy utilise l'expression suivante: il capo di tutti capi. Je n'ai jamais fait d'italien! Quel en est le sens? J'ai donc fait une recherche sur Google Translate et, j'ai appris que cela signifiait « le patron de tous les patrons » ; un vrai compliment pour la personne à qui c’est adressé !



J’ai été impressionnée par…

Matt. Au début du livre, alors qu’il est maltraité par Rosa, il fait preuve d’un réel instinct de survie. En effet, il va réussir à organiser son espace. Il ne va pas lâcher prise. Le fait qu’il se construise un environnement (toutefois, pas très sain mais au moins, il le fait) avec des cachettes particulières prouve qu’il cherche à se rassurer ! Et cela fait partie de son instinct de survie. Il doit vivre comme un animal et alors ! Il sera l’animal comme on veut qu’il soit ! Mais il aura ses secrets et ses cachettes.

J’ai été surprise…

J’ai été naïve. Je savais quelle était la destinée de Matt et pourtant, je ne pouvais m’empêcher de penser qu’El patron changerait d’avis. J’ai cru qu’il s’était peut-être réellement pris d’affection pour lui et que, finalement, il ne l’utiliserait peut-être pas. Je me sens bien bête du coup.

Je pense que…

Dans ce livre, beaucoup de problèmes sont débattus. Tout d’abord, il s’agit de science avec les clonages. La science ne cesse d’évoluer et est capable de repousser de plus en plus de limites ! Nous avons déjà cloné un mouton mais pas encore d’être humain… Donc, l’idée futuriste de Nancy Farmer n’est peut-être pas si éloignée que ce que nous ne pensons. Je ne suis pas scientifique mais je sais que l’on arrive déjà à créer des organes humains en 3D, ce qui est déjà un bon début ! Toutefois, je dois avouer que ces avancées m’effraient. En effet, dans la plupart des livres, on nous met en garde contre cette science si évoluée. Par exemple, dans "Les montagnes blanches" de John Christopher (je vous en reparlerai plus tard). De plus, il ne faut pas oublier que la science a deux côtés, elle sert le bien mais aussi le mal. Grâce à la science, nous avons de l’électricité dans nos maisons. Mais la science a également permis de créer des bombes. C’est d’ailleurs durant les guerres qu’elle a le plus évolué ! Alors, méfions-nous tout de même un petit peu tout en se réjouissant des nouvelles avancées… !
Ensuite, on nous présente également un peuple réduit à de l’esclavage : les eejits. Cette vision est tout simplement hallucinante !! Griller le cerveau de personnes et leur insérer une puce afin de les programmer à faire ou à dire certaines choses. Ces personnes n’ont plus aucune liberté ! D’ailleurs, elles ne pensent même pas à boire, il faut leur en donner l’ordre sinon elles pourraient mourir de soif. Ou aussi, il faut leur dire d'arrêter de travailler sinon elles seraient capables de travailler jusqu'à en mourir (d'où leur utilité pour El Patron)! Il s’agit d’une vision esclavagiste poussée à l’extrême ! Et, personne n’y échappe, même pas les animaux. Par exemple, il existe des chevaux sûrs qui connaissent exactement le chemin qu’ils doivent réaliser et les limites à ne pas dépasser. A eux aussi, il faut leur dire de boire ! Je m’accroche à l’idée que cette situation ne pourrait jamais arriver dans notre société, cela semble tellement gros, tellement inhumain. Je veux rester positive et je ne veux pas accepter la possibilité d’une telle situation ! Comment pourrait-on réduire des personnes à des objets ? Car, c’est ce qu’ils sont ! Leurs actions sont régies par leur puce.
Puis, le problème de la drogue est abordé : l’opium. Cet empire de la drogue, Opium est situé entre le Mexique et les Etats-Unis. Cette partie peut paraître réaliste. Pourquoi ? Car Opium se trouve à un endroit connu pour les problèmes de drogue. De plus, en général, quel contexte avons-nous autour de la drogue ? Celui de la mafia. Et nous l’avons dans ce livre ! El Patron est le patron de cet empire mafieux. Même si la vision de son empire est poussée à l’extrême car El Patron possède un territoire rien qu’à lui où il peut se livrer à ses occupations sans jamais être inquiété par le gouvernement ou par d’autres instances. Il est comme un poisson dans l’eau, ou plutôt dans Opium !

Je n’avais jamais pensé que….

J’ai très vite éprouvé beaucoup de sympathie pour Matt. Même si parfois, je n’acceptais pas ses réactions. Du moins, il restait tout de même très attachant. Je dois vous avouer que je n’ai  jamais su oublier, durant ma lecture, le moment où il est traité comme un animal. Il a du faire ses besoins dans des copaux pour animaux, il devait manger comme une bête et il était ridiculisé sans cesse. Cela m’a tellement révoltée que je suis prête à lui pardonner beaucoup de ses mauvaises actions. J’ai tellement détesté cette Rosa et j’ai eu temps de peine pour lui ! Alors, oui, il est colérique parfois violent mais, il reste honnête et sympathique pour ma part. Toutefois, je n’approuve pas du tout le comportement qu’il a eu avec Maria. A sa décharge, tout enfant a besoin d’un exemple à suivre et Matt n’en a pas vraiment eu. D’ailleurs, il n’a pas de vrais parents. Pendant un temps, il va considérer El Patron comme son père mais, il comprendra par la suite qu’El Patron ne le considère pas comme son fils. El Patron veut juste l’utiliser. Alors pourquoi a-t-il tant gâté Matt ? Car El Patron se voyait en regardant Matt et il voulait lui offrir ce qu’il n’avait pas eu étant plus jeune. Pourquoi ? Par égoïsme, pour El Patron, voir Matt, c’est comme une distraction. C’est voir comment il aurait pu vivre étant petit avec les moyens qu’il a maintenant. Pauvre homme, quel bête but ! Pourquoi ressasser sans cesse le passé ? El Patron semble vraiment avoir du mal avec son passé et c’est comme s’il cherchait à le modifier. Matt est-il donc sans parents ? Non ! Celia aime Matt d’un vrai amour maternel. D’ailleurs, tout au long de l’histoire, elle se comportera comme une mère pour Matt et elle prendra soin de lui. Et, Tam Lin ! Cet homme qui semblait si méchant, si froid au départ. En fait, j’ai eu du mal à cerner sa personnalité. Mais il s’est révélé être comme un père pour Matt. Et de plus, c’est Tam Lin qui permettra à Matt de découvrir autre chose qu’Opium. Malgré l’ambiance de fin du monde, on trouve dans ce livre quelques petits moments de bonheur. Comme, par exemple, quand Tam Lin et Matt vont au bord de la rivière, Matt découvre la nature. Mais, surtout, on comprend par la suite que, Tam Lin s’est très vite attaché à Matt car il va rapidement vouloir un meilleur futur pour lui. Finalement, si je devais choisir la relation qui m’a le plus touchée, ce serait celle-ci. L’effet de surprise quant à cette relation est sans doute un facteur important qui m’a influencée.

Cette partie de l’histoire me rappelle…

El Patron vit de façon rustique, comme au XIXème siècle. Pourquoi ? Car il veut vivre comme dans sa jeunesse. La modernité est présente seulement avec les clones et les eejits donc, par la science.
Vivre d’une telle façon me rappelle un article que j’ai lu dans la presse mais sur lequel je n’arrive pas à retomber ! Dans cet article, il était question d’un phénomène de mode chez les riches. Vivre comme dans l’ancien temps ! Et l’air de rien, vous allez rire mais cela leur coûtait cher ! Ces riches cherchaient à recréer une ambiance ancienne dans leur maison. Evidemment, la maison de ces riches est d’époque, la cuisine aussi, ainsi que le personnel ! Du moins, le personnel est habillé comme à l’époque ! Et à votre avis, dans quel pays une idée si farfelue a-t-elle pu se développer ? En Amérique ! Une drôle de mode… Vivons cachés (des technologies) pour être heureux !

J’ai compris que…

Celia appelle Matt « mi vida » (ma vie en français). Ce surnom est véritablement une preuve d’amour envers Matt. Pour Celia, Matt a pris une grande place dans sa vie et elle se considère comme sa mère. Elle est d’ailleurs très protectrice avec lui. MAIS quant à El Patron, (je suis lente mais j’ai finalement compris) il appelle également Matt ainsi. Mais pourquoi ? Au début, naïve comme je suis, ne lisant que ce qui est écrit, je me suis dit qu’il voulait simplement montrer à Matt qu’il tenait à lui. Alors qu’en fait, quelle est la raison pour laquelle le surnom de Matt convient également à El Patron ? C’est parce que Matt représente une vie pour El Patron !! Matt est et restera un objet pour El Patron. Il est celui qui lui permettra de lui donner une vie en plus…

Je ne m’attendais pas à….

Matt n’est pas le premier clone d’El Patron ! D’autres clones ont été créés et utilisés avant Matt. Toutefois, ceux-ci n’avaient pas de cerveau. Matt est le premier à avoir un cerveau.
El Patron se maintient donc en vie grâce à ses clones depuis des années. Cela semble logique après tout car il a tout de même cent quarante ans.

J’ai un doute….

Je relis mon précédent chapitre et je ne suis pas certaine de mes propos. Je viens de me rendre compte qu’une partie de l’histoire est floue pour moi. Je viens d'avoir en tête qu’un autre clone avait peut-être vécu avant Matt avec un cerveau également… Mais que celui-ci ne jouait pas au piano comme Matt. D’où la surprise d’El Patron pour ce talent. Ce qui contredirait ce que j'ai dit auparavant... Ou me tromperais-je ? Mystère!


Je me demande si...

Les eejits ont le cerveau grillé. Donc, ils ne savent pas réfléchir. Mais ont-ils tout de même conscience de leurs actes sans pour autant pouvoir agir sur ceux-ci? Si oui, cela relève d'une véritable torture morale... On sait qu'ils n'agissent pas sans un ordre. Mais, pourtant, ils ont un comportement bien spécifique: certains travaillent dans les champs, d'autres s'occupent des chevaux. Ils ont donc du apprendre ce comportement. Mais comment? Grâce à la puce. Serait-ce la puce qui leur dicte ce qu'ils doivent exactement faire? On dirait bien que oui... Pourtant, ils ne répondent pas qu'à la puce, quand on leur donne un ordre, ils s'exécutent directement. Toutefois, les eejits réagissent-ils aux ordres de n'importe quelle personne? Si oui, je dois avouer que c'est encore moins sécurisant que ce que je ne le croyais. N'importe qui aurait donc le droit de profiter de ces esclaves... ? On sait que Matt peut les faire obéir en leur donnant un ordre en tout cas. Alors si un clone peut, pourquoi pas les autres? Etant donné que Matt est considéré comme un animal et non pas comme un être humain... Voici une perspective originale qui me traverse le cerveau: Matt est censé être un animal car il est un clone. Cela voudrait donc dire qu'un animal pourrait donner des ordres à un eejit... ? Mystère ! 


La fin :

Je ne m’y pas attendais pas du tout. Je suis restée en halène durant longtemps ! Les aventures de Matt dans le camp d’orphelins sont tout simplement géniales ! Il se passe beaucoup de choses : Matt se fait des amis et fait ressortir son côté de leader (sans doute hérité d’El patron). Mais, il se fait également des ennemis : les gardiens. Lors de cette fuite, à la frontière mexicaine, Matt va faire preuve de courage, il va aider ses nouveaux amis jusqu’au bout. Ensuite, El Patron finit par mourir. Pourquoi ? Quand j’y repense, je me dis qu’il y aurait peut-être eu d’autres moyens pour qu’El Patron réussisse à survivre sans Matt. D’accord, ils partagent le même ADN et les organes sont donc facilement transposables. Mais, actuellement, nous faisons des transplantations. Pourquoi ne pas avoir essayé avec un membre de sa famille ? Après tout, El Patron n’aimait personne et n’hésitait pas à tuer. Alors, pourquoi n’a-t-il pas essayé de sacrifier un membre de sa famille afin de lui sauver éventuellement la vie ? Peut-être que mes idées sont farfelues car je ne m’y connais pas très bien en science mais après tout, ici, il est question de la science du futur alors pourquoi pas !
Matt va donc se retrouver à la tête d’Opium. Toutefois, il va décider de le démanteler. Pourquoi ? Pourquoi l’histoire finit-elle maintenant ?! Certes, le livre fait déjà 400 pages mais je voudrais savoir encore tant de choses ! On peut facilement imaginer une suite à ce livre car Matt a encore beaucoup de boulot sur la planche pour démanteler Opium !


Une association :



Ce livre se rapproche de la trilogie des "Montagnes blanches". Pourquoi ? Car, dans ce livre, il est question d'une histoire de science-fiction où les hommes sont coiffés. C'est-à-dire qu'ils ne sont plus capables de réfléchir par eux-mêmes. La résille qu'ils portent sur la tête les empêche d'être libres. D'ailleurs, ils doivent se plier aux lois des Tripodes. Ce sont donc des esclaves comme dans "La maison du Scorpion" sauf que les eejits eux, ont une puce. Mais, dans les deux histoires, ils reçoivent des ordres et doivent les écouter. Ce thème (la privation de liberté par de nouvelles technologies) est récurrent dans la littérature de jeunesse. Pourquoi ? Car, la liberté est un principe qui touche les plus grands comme les plus petits. Chacun veut être libre de penser, d'agir.

Un rapprochement :



Dans "Le meilleur des mondes", les enfants ne sont plus enfantés comme maintenant. Il ne s'agit plus d'une reproduction entre un homme et une femme. Dans  le livre, cette reproduction est considérée comme impure ! Une reproduction grossière ! Dans ce futur, les enfants sont créés grâce à la science. Ils sont le résultat de la science. Ils n'ont pas de mère, ni de père. Ils sont conditionnés à aimer telle ou telle chose. Ils ne sont pas LIBRES de penser. Cela se rapproche de "La maison du Scorpion" car les eejits sont également conditionnés à faire des choses (l'idée de conditionnement se retrouve également dans Algernon) ! Ils ne sont pas libres non plus. De plus, les clones n'ont pas de parents comme dans "Le meilleur des mondes". Ils sont les produits de la science. Voici les quelques ressemblances... Car, après, il y a beaucoup de différences. D'ailleurs, dans "Le meilleur des mondes", il est positif d'être un produit de la science pas comme dans "La maison du Scorpion"... 

Une piste pédagogique :

Comment insérer ce livre en classe?
Je pense qu'il serait intéressant de voir le schéma actanciel à l'aide de ce livre. En effet, la liste des personnages qui se trouve au début est une aide précieuse afin de réaliser un tel exercice. De plus, le livre comporte de nombreuses aventures. C'est pourquoi, on pourrait imaginer faire plusieurs groupes dont l'objet de la quête et le passage sur lequel travailler seraient différents.







dimanche 8 décembre 2013

"Simple" de Marie-Aude Murail

Un coup de cœur.


J’ai été surprise…
Je ne m’y attendais pas mais j’ai ADORÉ ce livre. En effet, je l’avais d’abord jugé selon sa couverture qui ne me plaisait guère et selon sa quatrième de couverture qui ne m’avait pas plus inspirée que cela… Pourtant, ce récit a su m’emmener ailleurs. J’ai ri (beaucoup), j’ai été triste, j’ai été fâchée, … Bref, j’ai ressenti de vraies émotions tout au long de ma lecture.

J’ai été impressionnée…
Kléber est un personnage remarquable. Ce qu’il fait pour son frère est tout SIMPLEment magnifique. A mon avis, il est rare de trouver des personnes comme Kléber… Car même au sein d’une famille, le handicap pose problème. Regardez le père de Simple et de Kléber… Il ne s’occupe pas de Simple, c’est un père absent qui a toujours autre chose de mieux à faire… Je trouve cela vraiment triste et tellement actuel dans notre société!

Je me demande…
Et moi ? Que ferais-je dans une telle situation, avec un frère handicapé ? Ou, avec un fils handicapé ? Ce sont des questions qui ont des réponses difficiles à trouver… je veux être tolérante. Je veux faire ce qui est bien. Mais, je pense qu’il est difficile de savoir notre réaction auparavant… C’est une fois plongés dans la situation que nous réagissons selon notre personnalité, nos envies, nos idées, nos peurs… Car oui, le handicap fait peur. Pourquoi ? Très bonne question… Dans une société qui nous veut tous pareils mais à la fois différents, il n’est pas facile de se trouver. Il faudrait être différent mais pas trop, rester dans certaines normes.

Je pense que…
Pour moi, la partie où Kléber se pose des questions sur l’amour et le découvre n’est pas très intéressante.  Toutefois, il est possible que cette partie touche plus les adolescents qui peuvent également se poser les mêmes questions. Ils peuvent être dans le même cas, alors oui, peut-être que pour eux, cela peut être intéressant. En tout cas, pour ma part, je n’ai pas beaucoup accroché à cette intrigue-là.

J’ai remarqué que…
Même si la recherche de l’amour de Kléber n’a pas grande importance pour moi, toutefois, Béatrice est un personnage  nécessaire. Pourquoi ? Parce qu’elle représente toutes les personnes qui ne comprennent pas la différence de Simple. Elle ressort comme une fille méchante, une vraie garce qui traite mal Simple. Elle est l’égoïsme même. Elle ne comprend pas pourquoi Kléber s’occupe de son frère. De plus, elle est très virulente envers Simple et ça, personnellement, j’en étais très choquée. Ce qui m’a amené à me poser des questions quant à mon comportement et je me suis rendu compte que je ne souhaitais en aucun cas lui ressembler.
Donc, le comportement de ce personnage peut avoir un réel impact sur le lecteur. Il est amené à se poser des questions quant à son propre comportement, ce qui est vraiment très intéressant pour des adolescents.


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Extraits :

Extrait :
 « Oh, oh, vilain mot ».

Cette phrase, qui revient à plusieurs reprises, n’arrivait pas à me décrocher un sourire au début du livre… Alors qu’à la fin, je ne peux m’empêcher de sourire quand elle est utilisée, que ce soit par l’un ou l’autre personnage.

Extrait :

« Bonjour, ça va, merci, au revoir. »

Une phrase efficace pour jouer à l’adulte et qui nous décroche un sourire.

Extrait :

-          « C’est monsieur Mutchbinguen, se présenta Simple. »

Cette partie avec Mutch, de son petit nom, est tout simplement un régal. Ces confusions sont à mourir de rire. Je me demande s’il ne s’agit pas de mon passage préféré d’ailleurs…

Extrait :

-          «  Simple, je sais que tu aimes monsieur Pinpin. On aime tous monsieur Pinpin. Mais il faut que tu acceptes. Monsieur Pinpin est mort. 
Simple se mit à trembler :
-          Comme maman ?
-          Comme maman. »

Comment ne pas être ému ? Ce passage est tellement rempli d’émotions… Tout le monde s’est attaché à Simple ainsi que le lecteur… ! Sa perte devient notre perte.

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Réflexion personnelle.
-           « Coucou ! 
-           C’est qui ? 
-           C’est monsieur Pinpin ! »

Au début du livre, je ne comprenais pas bien qui était ce fameux monsieur Pinpin. Je savais qu’il s’agissait d’une peluche de lapin mais je ne comprenais pas bien ses actions, ainsi que son côté noir… Je me posais des questions car monsieur Pinpin ne parlait seulement qu’en présence de Simple. Était-ce le fruit de son imagination ? Un ami imaginaire ?

Au moment où Simple retourne à Malicroix, j’ai compris le rôle de monsieur Pinpin. En effet, lors de ce passage, Simple crève/enlève les yeux de son lapin. Pourquoi ? Pour le protéger, pour qu’il ne voie pas Malicroix. De plus, ainsi, il ne peut pas pleurer sans ses yeux… Touchant, non ? A cet instant, j’ai  compris la tristesse de Simple. J’ai su qu’il vivait à travers son lapin. Que quand le lapin était mal, c’était en fait Simple qui l’était. Quand le lapin lui suggérait de mauvaises actions, c’était en fait Simple qui le faisait.
Monsieur Pinpin est donc un élément principal dans ce livre et il mérite d’être analysé d’un point de vue psychologique.


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Un intérêt pédagogique.

Plus tard, j’aimerais faire lire ce livre à mes élèves. Je pense vraiment qu’il représente un réel intérêt afin d’ouvrir les consciences de certains adolescents. En effet, le handicap fait souvent peur aux adolescents, et même aux adultes. Il est donc important de parler de ce phénomène et ce récit permet de l’aborder avec beaucoup d’humour et de tendresse.

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Une dernière pour la route !

« Mais Simple dit à voix très haute :
-          Il a une canne, celui-là. Il va bientôt être mort ! »




"Dinky rouge sang" de Marie-Aude Murail




Mes premières réflexions.

« Dinky rouge sang », c’est quoi ce titre ?
« Nils Hazard chasseur d’énigmes » est-il inscrit sur la couverture de mon livre…, typiquement le genre de livre que je n’aime pas !
Après la lecture de la quatrième de couverture, je n’ai toujours pas envie de lire ce livre.


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Question personnelle.

Dois-je vraiment lire ce livre… ?

Prise de conscience.

Florence, tu dois lire ce livre, le délai se rapproche. Je vais lire, à la prochaine !

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Au début de ma lecture.

Il y a beaucoup de personnages. Il vaut mieux prendre des notes sur le côté pour ne pas s’embrouiller.

Au milieu de ma lecture.

Ce livre me stresse, je n’adore pas.

Après ma lecture.

Il se passe beaucoup de choses dans ce livre. Je comprends mieux maintenant la phrase qui apparait sur la couverture de mon livre « Nils Hazard chasseur d’énigmes ». En effet, Nils va s’occuper de nombreuses énigmes.


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Les énigmes.

 Enigme 1.
Comment les parents de Nils sont-ils morts ? S’agit-il d’un meurtre ? En est-il responsable ? Pourquoi rêve-t-il d’une voiture, la Dinky ?

Réponse.
Les parents de Nils ont été assassinés par son oncle. Nils a vu le meurtre donc, il est rendu responsable par le fait qu’il garde le secret. Il rêve de la Dinky car c'était la voiture de ses parents.

Enigme 2.
Pourquoi Frédéric a-t-il un tic ? Quelle est la « bonne raison » pour laquelle il grimace ?


Réponse.
Frédéric a un tic car il a été témoin d’un assassinat à l’âge de 4 ans. Cette scène l’a choqué et a provoqué un traumatisme chez lui. C’est pourquoi, il grimace.

Enigme 3.
Où est passé Paul Duvergne ? Que fait-il ? Pourquoi ?

Réponse.
Paul Duvergne a en fait été adopté. Il est parti à la recherche de son père biologique et découvre que celui-ci est le notaire de ses parents. Ce fameux notaire qui a ruiné ses parents car il leur faisait du chantage. Paul, fou de colère, veut tuer le notaire, son père. Nils l’en empêche.

Enigme 4.
Pourquoi Philippe bégaie-t-il ?

Réponse.
Philippe est victime de racket ce qui lui provoque énormément de stress. Donc, il bégaie.

Enigme 5.
La mère de Solange est-elle folle ? Ou est-ce Solange ? Quelles sont les intentions de Solange ?

Réponse.
La mère de Solange avait raison, c’est Solange le danger. Solange veut se venger de Catherine pour son amour perdu. Mais elle rate son coup, elle ne tue pas Catherine ni Nils.

Finalement, chaque énigme est donc résolue par Nils. Il aide chacune de ces personnes tout en vivant de nombreuses péripéties. Il échappe d’ailleurs plusieurs fois à la mort.

A la fin ? Il se rend compte qu’il est amoureux de son élève et qu’elle l’est aussi...Une histoire d’amour un peu compliquée!


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Réflexion personnelle sur le titre.

« Dinky rouge sang », pourquoi ce titre ? On trouve la réponse au fur et à mesure du récit.

« Dinky » ? C’était une ancienne voiture de la marque Dinky Toys, une Alfa Romeo Giulietta. C’était également la voiture que les parents de Nils possédaient.

« Rouge » ? C’était la couleur de la voiture.

« Sang » ? Cet adjectif fait référence au meurtre des parents de Nils. 

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Mon avis.

J’ai détesté…
Au début, je ne supportais pas ce livre. Je n’aime pas être en stress quand je lis un livre. Je trouve cela très désagréable. Surtout si j’ai des personnes qui s’agitent autour de moi quand je lis, le moindre bruit me fait sursauter. Alors, quand Nils va dans les combles, j’ai détesté ! J’étais beaucoup trop stressée. Un autre passage que j’ai également détesté, c’est avec Solange quand elle enferme Nils et Catherine.
Alors, oui, vous l’aurez compris, je n’aime pas avoir peur.

J’ai été surprise…
Eh oui ! Etant donné que je n’aime pas les énigmes ni avoir peur, je me suis rendu compte que je voulais tout de même lire ce livre jusqu’au bout. Je me suis posé la question du pourquoi… Pourquoi voulais-je tout de même terminer ce livre en dépit de ma peur, de mon appréhension… ? Je crois que je voulais continuer ce livre car l’auteur nous fait nous accrocher aux personnages. Oui, je ne vois que cela comme raison pour me pousser à terminer ce livre… Les personnages sont intéressants et attachants alors on ne peut s’empêcher de vouloir savoir ce qu’il leur arrive.


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Une piste pédagogique.

Nils Hazard résout des énigmes mais, en fait, il est aussi lui-même une énigme. C’est en résolvant les énigmes d’autres personnes qu’il va parvenir à résoudre les siennes. 

« Chasseur d'énigmes! C'est Catherine qui m'a décerné ce titre. Ce qu'elle ignore et ignorera tant que la lettre que je lui destine sera close, c'est que je ne serais jamais devenu ce chasseur si je n'avais été pour moi-même une énigme»

Je pense que cette mise en abyme mérite d'être analysée et approfondie. 

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Extrait

-          « Dites Nils, pour que vous m’ayez compris, il faut que vous soyez un enfant adopté…
-          Orphelin. Ca laisse aussi de la place pour rêver… »

Un extrait touchant. Des personnages attachants.